ATELIER CHOREGRAPHIQUE DU THEÂTRE NATIONAL

ATELIER CHOREGRAPHIQUE DU THEÂTRE NATIONAL

RAPPORT D'ACTIVITE DE LA PREMIERE EDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DE DANSE AFRICAINE

FESTIVAL INTERNATIONAL DE DANSE AFRICAINE

Libreville (Gabon), du 17 au 19 Janvier 2001

I/ Préambule

La première édition du Festival International de Danse Africaine (FIDA) comprenait les quatre grands axes suivants :

- Les prestations de onze ensembles de danse étrangers (Bénin, Cameroun, Congo Brazzaville, Congo RDC, Côte d’Ivoire, Guinée Equatoriale, Mali, Nigeria, Sao Tome et Principe, Sénégal et Togo) au Gymnase Omnisports Omar BONGO ;

- Les prestations de 27 groupes nationaux (Fédération de danse du Gabon) au Parc des Expositions de Libreville ;

- Le Séminaire International sur le thème « Danse, Guérison et le Sacré en Afrique » dans la salle polyvalente du nouveau bâtiment du Ministère des Finances ;

- L’installation du Secrétariat du Conseil International de la Danse (CID - UNESCO) au Conservatoire National de Musique et de danse.


II Prestation des ensembles internationaux (Festival international)

La qualité des spectacles présentés les 17, 18, 19 et 20 Janvier 2001 fut représentative des patrimoines chorégraphiques traditionnels nationaux, certaines troupes intervenantes ayant accompli un travail prodigieux. Plus particulièrement le Mali, le Togo, le Bénin, le Sénégal, le Nigeria, Sao Tomé et Principe et la Guinée Equatoriale dont les troupes atteignaient des effectifs de cinquante à soixante artistes. Chaque soirée débutait par la présentation d’un groupe gabonais. La prestation exceptionnelle du groupe venu spécialement de Mounana dans le Haut Ogooué fut remarquée

Sur le plan organisationnel, les ensembles ont été contactés par l’intermédiaire de leurs représentations diplomatiques à Libreville, et ont bénéficié d’un préfinancement pour les répétitions et la réfection de leurs costumes de scène. Le transport des groupes au Gymnase omnisports Omar Bongo était assuré par minibus.


III Prestations de 27 groupes nationaux (Festival National)

Les spectacles des groupes de la Fédération de Danse du Gabon et es-qualités ont eu lieu au Parc des Expositions de Libreville les 19 et 20 Janvier 2001.
Toutes les régions du Gabon étaient représentées avec une variété de plus de cinquante rites chorégraphiques différents.

Occupant tout le périmètre de la foire, les groupes artistiques se sont alternés sur le podium en présentant en quinze minutes les morceaux choisis de leur répertoire, habituellement interprétés au cours de cérémonies traditionnelles.

Adapté spécialement pour la scène, ce travail est le fruit des efforts de la Fédération de Danse pour permettre aux associations chorégraphiques de pouvoir aussi répondre aux exigences du spectacle et de la scène contemporaine.
Les ensembles étrangers se sont joints à eux pour la soirée de clôture qui a vu la participation de plus de 700 artistes.

IV Séminaire international

Organisé par le Ministère gabonais de la Culture et le Conseil International de la Danse (CID-UNESCO) avec le concours du Laboratoire Universitaire de la Tradition Orale (LUTO) de l’Université Omar Bongo avec lequel il a été élaboré, le Séminaire international ayant pour thème « Danse, guérison et le sacré en Afrique » s’est déroulé du 17 au 19 Janvier 2001 dans la salle polyvalente du Ministère des Finances.
Après prononciation de l’ouverture officielle par Monsieur le Ministre de tutelle, le bureau du séminaire a été formé sous la présidence du Docteur Jérôme MBA BITOME, Enseignant, Chercheur à l’Université Omar Bongo.
Sur les dix-huit communications proposées, quinze ont été sélectionnées.
Les thèmes retenus étaient développés par des experts du Bénin, de Sao Tome et Principe, de Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Congo RDC et du Gabon qui se sont succédé à la tribune pour réhabiliter les valeurs thérapeutiques des danses africaines.

S’inscrivant dans le prolongement du Colloque International sur la Danse en Afrique (Libreville et Paris 1995), l’Atelier sur les médecines modernes et traditionnelles (Libreville 2000), et du Séminaire sur le Bwiti (Libreville 2000), les exposés présentés ont permis de discerner des aspects particuliers et inédits de la dynamique du geste thérapeutique, et de souligner l’importance de la prédisposition du lieu, du malade et du guérisseur pour atteindre la symbiose harmonieuse pouvant résulter à la guérison d’affections physiques ou spirituelles.

L’importance du geste et de la danse au cours des soins traditionnels a été analysée. Ses fonctions de pont entre le corps et l’esprit, de modérateur d’énergies collectives et de force régénératrice ont été expliquées. Des informations sur la transmission des enseignements et des pouvoirs de guérison ont apporté un réel élargissement des connaissances sur ce domaine faisant partie du patrimoine culturel du Continent Africain.

Prochainement édités sur le site internet du festival, les actes du séminaire feront l’objet d’une publication par le Conseil International de la Danse.


V Installation du Secrétariat Régional du CID-UNESCO

Affiliée depuis 1989 au Conseil International de la Danse (CID), Organisation non gouvernementale ayant son siège à l’UNESCO (Paris), la Fédération de Danse du Gabon a été désignée pour abriter et animer le premier Secrétariat Régional de cette organisation sur le continent africain. Choix consécutifs aux nombreux programmes réalisés en commun et avec succès par cette ONG et son antenne gabonaise. La cérémonie d’installation s’est tenue le samedi 20 Janvier 2001 au Conservatoire National de Musique et de Danse, sous la présidence de Madame Justine MINTSA-mi-EYA, Directrice Générale de la Culture, représentant le Ministre de la Culture, en présence d’une assistance composée de délégués prenant part au Festival et au séminaire, d’officiels du secteur culturel et des médias.

Cette cérémonie a été marquée par trois allocutions de :
Monsieur Romuald BOUSSOUGOU OKOUMA, Président de la Fédération de Danse du Gabon, Madame Nicole LUC MARECHAL, Secrétaire Générale du Conseil International de la Danse, et de Madame Justine MINTSA-mi-EYA ; allocutions introduites et commentées par Monsieur Lupwishi M’BUYAMBA, Chef de Bureau, Représentant de l’UNESCO en Angola, qui était accompagné de Monsieur Jean-Marie VIANNEY BOUYOU, Secrétaire Général de la Commission Nationale du Gabon pour l’UNESCO.

Madame Nicole LUC MARECHAL a affirmé que les Secrétariats Régionaux qui s’implantent dans chaque continent ont fonction de fédérer et de coordonner les Comités Nationaux, qui à leur tour, assurent la représentativité des associations et encouragent leurs productions, puis elle a énuméré les projets du Secrétariat Régional. Il s’agit notamment de favoriser :
- le recensement des activités de danse sur le continent,
- la prise en compte de la danse dans les programmes scolaires et universitaires,
- la mise en place des structures de formation pour les professeurs et animateurs,
- un soutien actif à la création d’autres comités nationaux de la danse sur le continent,
- la création et la coordination de programme d’échanges culturels entre les comités nationaux de la danse en Afrique,
- la création dans chaque pays d’une chorégraphie sur le thème de la paix.

Madame MINSA-mi-EYA qui prenait la parole au nom du Gouvernement se félicitait du bon accomplissement du Festival International de Danse et du choix porté sur le Gabon pour abriter le Secrétariat Régional. Enfin, ayant constaté que Monsieur Alain MENGWENG, Responsable pédagogique du Conservatoire National de Musique et de Danse, venait d’être voté par acclamation, elle signalait à l’assistance, qu’elle le connaissait discipliné et entreprenant, puis l’a installé dans ses fonctions de Secrétaire Régional, l’assurant par ailleurs du soutien de l’Etat.
Le promu déclarait avoir une certaine expérience du tissu associatif au Gabon et en Europe, qui lui serait utile pour être tant un porte-parole qu’un animateur, et de coordonner les nombreux projets et missions du Secrétariat Régional.
Il terminait son propos en espérant ne pas trahir la confiance placée en lui, promettant de collaborer avec tous les experts et partenaires intéressés de près ou de loin aux activités du Secrétariat Régional.


VI Bilan moral et financier

Préparée de longue date, la première édition du Festival International de Danse Africaine qui comprenait la conjugaison de quatre activités distinctes a tenu ses promesses.
Les bases posées pour chacune d’entre d’elle sont à même de générer une suite logique au programme initié.
Reportées deux fois pour retard de la mise en place du financement du Programme de participation de l’UNESCO, les manifestations ont débutées sans que ce dernier ne soit encore positionné, avec pour conséquence une approche au coup par coup des dépenses, entraînant des équivoques sur la responsabilisation des intervenants chargés des dépenses, sur les justifications à produire pendant le déroulement qui s’effectuait donc dans des conditions difficiles. Le budget total de la manifestation n’excédait pas vingt-deux millions de Francs CFA dont quatorze du Programme de participation UNESCO. Positive la couverture des médias et l’implication d’une part de tous les intervenants et de l’autre des autorités ministérielles durant les manifestations, négative la transmission des invitations officielles et la publicité qui n’a pas joué pleinement son rôle de promotion avant le début du Festival.


VII Perspectives à moyen et long terme

Ainsi qu’annoncé, le projet d’institutionnalisation du Festival International de Danse Africaine répond à une attente en matière événementielle en Afrique Centrale. Les résultats de cette première édition permettront de poursuivre les recherches de financements, plus particulièrement auprès de l’Union Européenne et de l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie où ce dossier figure déjà en bonne place.
L’analyse des difficultés et éventuels manquements rencontrés durant les manifestations servira d’appui pour une réalisation sereine de la seconde édition, la principale leçon retenue étant de disposer d’une régie d’avance suffisante pour assurer les préparatifs et le déroulement du festival dans de bonnes conditions et dans le respect de son échéancier.

Rapport établi le 26 Janvier 2001


Service des Ballets Nationaux

A. Sacha KOCHANOWSKI



11/12/2022
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