3. Introduction du Collque International sur la Danse en Afrique : "De la tradition orale à la scène"
COLLOQUE INTERNATIONAL :
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30 MARS - 1ER AVRIL 1995
CENTRE CULTUREL ST EXUPERY
Sous le haut patronage du Ministère Gabonais de
- L'Etat Gabonais
- L'UNESCO - Siège
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- Le Centre International des Civilisations Bantu (CICIBA)
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- Le Centre Culturel Français Saint EXUPERY
- Le Centre d'Etudes Africaines (EHESS-PARIS)
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SOMMAIRE
Extraits des discours d'ouverture
INTRODUCTION
1) Tradition Orale comme source de
Mr.NANG EYI, Université Omar BONGO, Gabon
Mr. Jacques BINET, Sorbonne, Paris, France
Mr. Pierre MONSARD, Université Omar BONGO, Gabon
Mr. Laurent OWONDO, Théâtre National, Gabon
2) Danse, Théâtre ou Musique: les Arts associés
Mr. François NKIELO ROSIRA, Commission Nat. UNESCO, Gabon
Mme. A. DARKOWSKA NIDZORSKI, CNRS, France, Pologne
Mr. Haasan KABEYA, CAFAC, Zaïre, Gabon
Mme. Françoise GRUND, Maison des Cultures du Monde, France
Mr. Ayaminé ANGUILLET, Université Omar Bongo, Gabon
3) De
Mme. Germaine ACOGNY, Chorégraphe, Sénégal, Bénin
Mr. ASS .f1.YIGAH, Chorégraphe, Togo
Mr. Vyckos EKONDO, Musicien, Chorégraphe, Gabon
Mr. Alphonse TIEROU, Chercheur, Burkina Faso
Mr. KOFFI KOKO, Chorégraphe, Bénin
Mr. George MOMBOYE, Chorégraphe, Côte d'Ivoire
Mme Elsa WOLLIASTON, Chorégraphe, France, USA
Extraits des discours de Clôture
Suivi du colloque
VERSION DEFINITIVE DES ACTES DU COLLOQUE INTERNATIONAL
SUR
(Libreville, 30 Mars - 1er Avri11995)
Le présent recueil a été réalisé sous la direction de Monsieur Vitelio HERRERA, Secrétaire Exécutif du CID, et de Monsieur Sacha KOCHANOWSKI, Vice Président de
Certaines communications ont été reconstituées à partir des enregistrements du Colloque. Toute éventuelle omission ou transformation des propos serait involontaire.
EXTRAITS DU DISCOURS DE MONSIEUR MARIO BOIS,
PRESIDENT DU CONSEIL INTERNATIONAL DE
"... Nous allons donc réfléchir pendant ces trois jours de Colloque au thème "
Ce thème est fertile, à la fois cohérent et contradictoire. Cohérent parce que la vie est rythme, le rythme engendre la danse, or toute l'Afrique plus que tout autre continent est rythme et danse.
Je vais citer le beau livre de Germaine ACOGNY qui est présente parmi nous. Elle y écrit: "la danse est pour moi un prolongement naturel des gestes de la vie".
Mais le contradictoire survient lorsqu'il s'agit de faire monter cette danse naturelle sur une scène, de la mettre en scène.
Va-t-il y avoir rupture, va-t-on la dénaturer, car on l'a souvent dit, et c'est vrai, l'Art est artifice.
Les personnalités qui participent à notre Colloque vont en débattre beaucoup mieux que je ne saurais le faire. Je les remercie très vivement d'être venues, d'être là, je me réjouis de les voir, de les entendre..."
EXTRAITS DU DISCOURS D'OUVERTURE DE
MONSIEUR ALEXANDRE SAMBAT,
MINISTRE GABONAIS DE
"... Et le thème retenu, "de la tradition orale à la scène", constitue une occasion de plus de mettre en exergue la danse, source retrouvée et préservée de nos traditions et de nos valeurs les plus authentiques.
En effet, à la fois forme d'expression corporelle et spirituelle, la danse est inhérente à la nature même de l'homme.
En Afrique, cette passion habite le coeur de tous les Africains; elle est omniprésente et s'exprime dès les premiers instants de la vie jusqu'au dernier moment qui marque celle-ci.
Devant cet illustre auditoire, je ne manquerai pas de souligner que notre Art traditionnel est, à n'en pas douter, un dénominateur fondamental de la création contemporaine en Occident.
Nous attendons de cette grande réflexion qu'elle fasse l'état des lieux, et qu'elle dégage une ligne nouvelle de pratiques chorégraphiques adaptées aux réalités de production moderne et de diffusion, pour permettre à nos spectacles d'être compétitifs sur le plan international, tout en préservant notre africanité…. »
INTRODUCTION
Dans le prolongement du Colloque International "La danse et le sacré" qui s'est déroulé à Valladolid, Espagne en Octobre 1992, le Conseil International de
Le choix du Gabon, qui est situé sur l'équateur, repose sur l'exemple du pont qui est maintenu ici entre la tradition orale et les arts de la scène, de nombreuses troupes se produisant aussi bien dans les cérémonies rituelles qui rythment la vie quotidienne des familles gabonaises, que lors des spectacles qui sont régulièrement présentés sur scène.
Cette transition entre la tradition orale et les arts de la scène, qui ne peut manquer de buter sur certains écueils soulignés en amont et en aval par les détenteurs du savoir traditionnel et par les experts de la scène, a le mérite de mobiliser la jeunesse, les populations et les universitaires dans une même réflexion sur le sens de la théâtralité dans le monde contemporain.
En outre, la transmission de ce patrimoine culturel à travers les générations en présence favorise l'éclosion d'une expression dont le champ d'application se trouve, et sur le terrain des pratiques ancestrales, et dans les formes contemporaines d'un spectacle encore inédit.
En effet, la présentation sur scène de danses dont le contenu correspond à un enseignement encore en vigueur et dépassant le cadre du divertissement est un défi à la conception même du rôle de la danse dans nos sociétés modernes.
Les lieux communs de la danse, qui tendent à se rejoindre d'un continent à l'autre comme des pôles magnétiques, émergent de cultures spécifiques pour n'être plus qu'un fruit unique de l'homme au centre de l'univers.
Cette constante aspiration de la danse à l'universel est rigoureusement endiguée par une volonté aussi forte à préserver les caractéristiques propres à chaque entité culturelle.
EXTRAIT DU DISCOURS DE CLOTURE DE MONSIEUR Mario BOIS,
PRESIDENT DU CONSEIL INTERNATIONAL DE
"... J'ai remarqué aussi dans vos exposés comme dans les textes que j'avais lu sur votre sujet, qu'une image revenait souvent s'exprimant par les mots source, fleuve, torrent.
Quand on vient de l'Europe pour rencontrer l'Afrique, quand on la rencontre comme nous avons pu le faire grâce à votre accueil, on est conforté dans l'idée que c'est elle qui a inventé la danse, que c'est ici qu'elle est née, que l'Afrique est la source de la danse. Oui c'est ici qu'elle jaillit avec le plus de force, d'abondance et de pureté.
En face de ce flot d'une puissance cosmique, nos danses européennes, c'est vrai, danses de cour, danses académiques et même danses traditionnelles, ont tout à coup quelque chose de pâle et d'artificiel.
Mais les cultures ne sont pas à comparer, il n'y a pas de hiérarchie entre elles, toute culture, à condition de rester pure et vivante, est primordiale.
... Le chorégraphe africain de danse contemporaine est-il un sauveur de patrimoine, ou bien au contraire un être déraciné ?
Ne peut-on pas le considérer comme un messager actif qui, fortifié par la pureté de la source, s'en va créer son monde à lui nouveau et fertile.
Pourquoi l'accuserait-on de destruction alors que l'univers primordial de la danse africaine peut très bien rester ce qu'il est, un trésor millénaire. . .
EXTRAITS DU DISCOURS DE CLOTURE DE
MONSIEUR Alexandre SAMBAT ,
MINISTRE GABONAIS DE
"Je suis comme tous ceux qui s'interrogent sur l'avenir de notre monde, ceux qui cherchent, ceux qui pensent que le troisième millénaire qui se profile à l'horizon, que cette ère du Verseau dont nous parlons tant, sera un point de repaire extrêmement important, une étape extrêmement importante dans le cadre de cette marche vers la civilisation de l'Universel.
Mais qui dit civilisation de l'Universel, dit point de rencontre des diversités; et je suis convaincu que cette ère du Verseau nous apportera une véritable refonte de nos valeurs, et peut être un vrai retour vers les valeurs les plus cardinales qui ont caractérisé la naissance de notre monde; et l'Art sera nécessairement au centre de ce grand bouleversement.
L'Art,
Ce que sera l'apport de l'Afrique dans cette démarche, c'est le fait que la danse pour nous, représente autre chose que l'exaltation de la simple beauté plastique; c'est également une expression spirituelle..."
CONSEIL INTERNATIONIL DE Lc DANSE DANCE COUNCIL UNESCO COLLOQUE INTERNATIONAL "
PROGRAMME
9H30
Ouverture du Colloque
Salutations aux participants par:
- Monsieur Jean Dozon, Directeur du Centre d'Etudes Africaines
- Monsieur Milorad Miskovitch, Président d'Honneur du C.ID
- Madame Madeleine Gobeil, Directrice de
représentant du Directeur général de l'UNESCO
10H00
- Monsieur Jean Claude PENRAD (France) (Chercheur, antropologue, enseignant) "Chorégraphies mystiques notes sur des musulmans de Zanzibar"rituels confériques lOH15 Monsieur Harns DUPLAN (Haïti) (Danseur, chercheur, pédagogue) "Danse et expression primitive"
10H30
Madame Sally Jane NORMAN (Nouvelle Zélande) (Çhercheur, historien des arts du spectacle) "'torps-objets en mouvement"
1 OH45
Madame Odi le "anuké ( Zaï re ) (Danseuse, pédagogue) "Politique culturelle et danses africaines"
11HOO
Madame Françoise GRÜND (France) (Chercheur, directrice artistique de
llH15
Monsieur Georges MOMBOYE (Côte d'Ivoire) (Danseur, chorégraphe) "La création chorégrahique et la danse contemporaine africaine "
11H30 DEBAT
12H30 PAUSE DEJEUNER
CID . UNESC.O . 1 rue Miollis. 75015 PARIS Ad.esse postalc . 75732 PARIS CEDEX 15 Tél. Il} 45 6S 25 53 - [ax (1) 43 06 87 98